Clef de voûte de l'offensive libérale sur les économies mondiales, la
dette publique justifie toutes les régressions sociales, en plus d'avoir
l'avantage d'effrayer l'électeur par la menace de faillite.
Mais, imaginez donc une source de revenus renouvelables (contrairement aux
privatisations), capables de rembourser capital et intérêts de la dette
publique chaque année sans toucher aux autres services rendus, passée
sous silence par un gouvernement "de gauche" nouvellement élu et
confronté à une quasi-faillite des finances publiques, avec la
complicité du calendrier, des médias et de son "opposition"!
Alors que fin juillet 2012, une commission d'enquête parlementaire sur
l'évasion des capitaux et des actifs hors de France remettait son rapport au gouvernement socialiste nouvellement investi mais déjà en congé, ses conclusions sont à peine abordées dans les grands médias.
Plus étonnant, le Sénat, auteur du rapport, renonce à en tirer les
conclusions pour amender le projet de loi de finances rectificative
d'octobre 2012. Pourtant, l'enjeu est de l'ordre de 50 milliards de recettes
supplémentaires pour le budget de l'Etat... dont le ministre de l'époque
n'est autre que Jérôme Cahuzac!
En revanche, le 6 novembre 2012, lendemain de la remise du rapport
Gallois "pour un choc de compétitivité", le premier ministre annonce
immédiatement l'application de mesures destinées à alléger les charges
des entreprises de 20 milliards d'euros... Pour Jean-Marc Ayrault, étrangler les revenus de l'Etat semble plus pertinent que de poursuivre les fraudeurs.
Deux poids,
deux mesures, mais une seule politique sous les gouvernements de
"droite" et de "gauche": frapper dur les "invisibles" et protéger les
puissants. Affaiblir les services publics, et nourrir la spéculation. Démoraliser l'électeur, pour mieux le tondre ensuite...
Et si nous étendions le raisonnement à la fraude du travail dissimulé, non comprise dans le rapport du Sénat? Si l'Etat se dotait de moyens de recouvrer ces sommes estimées également à 50 milliards/an? Vous, et moi, serions-nous prêts à abandonner ces pratiques quotidiennes que sont les "coups de main", ou les encaissements en espèces ne passant pas par la caisse de l'entreprise?
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